I comme... Icare
Dans la mythologie grecque, Icare est le fils de Dédale, célèbre ingénieur athénien travaillant pour le roi de Crète, Minos et de Naupacté, une esclave crétoise. Il existe deux versions du mythe de Dédale et d'Icare.
Première version : La reine de Crète, Pasiphaé, s'éprend d'un taureau blanc donné par le dieu Poséidon et demande à Dédale de créer un artifice lui permettant de s'accoupler avec l'animal sacré, requête à laquelle il accède. De cette union naît le Minotaure. Pour cacher le fruit de ce déshonneur, Dédale construit le labyrinthe qui enferme la bête. Celui-ci donne à Ariane l'idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de fuir le labyrinthe après avoir tué le Minotaure. A cause de ses trahisons répétées, Dédale est jeté avec son fils Icare dans le labyrinthe dont il est l'architecte. Ne pouvant emprunter ni la voie des mers pour s'enfuir, celle-ci étant contrôlée par Minos, ni celle de la terre, Dédale eut l'idée, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il mit en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du Soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublia l'interdit et prit de plus en plus d'altitude. La chaleur fit fondre la cire jusqu'à ce que ses ailes finissent par le trahir. Il mourut précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne. Celle-ci est située dans la mer Egée, au sud-est de la Grèce.
Deuxième version : Dédale et Icare fuient la Crète dans de petites nefs ; Dédale ayant inventé à cette fin le principe de la voile, jusqu'alors inconnu aux hommes. Mais Icare, navigateur maladroit, fait naufrage au large de Samos. Son corps est retrouvé sur les rives de l'île par Héraclès, qui lui donne une sépulture et renomme Samos et la mer alentour du nom du défunt (Icarie). Cette version est corroborée par Diodore (historien grec), qui précise seulement qu'Icare est tombé par précipitation dans la mer où il s'est noyé. Cette version ne concorde pas avec la légende de la voile noire du vaisseau menant Thésée et les captifs grecs en Crète, et de la voile blanche qu'il oublie de hisser à son retour, provoquant la mort de son père, Egée — cet épisode étant en principe antérieur à celui du vol d'Icare et de Dédale.
Source : D'après Wikipédia, l'encyclopédie libre.
C comme... Chaise percée
Une chaise percée est un siège dans lequel une ouverture a été pratiquée, généralement circulaire, afin de l'utiliser comme lieu d'aisance. Il s'agit en quelque sorte de l'association d'une chaise et d'un pot de chambre.
Dans l'Antiquité, on aurait utilisé la chaise percée dans le déroulement de l'accouchement, en particulier lors de la délivrance, pour faciliter l'expulsion du placenta sous l'effet de la pesanteur. C'est un meuble lié à la période moderne. De nombreuses descriptions parlent de l'usage des chaises percées à la Cour de Louis XIV. D'après l'historien Hans Peter Duerr, le fait d'utiliser une chaise percée en public est une marque de puissance : "Il s'agissait, en fait, d'une forme moderne d'affirmation de sa puissance, destinée à montrer à son hôte le peu de cas que l'on faisait de lui". À la période médiévale, que ce soit en Occident ou au Moyen-Orient, la défécation publique est extrêmement mal vue. On doit se rendre dans un endroit retiré et caché, et ne surtout pas être vu. L'usage de la chaise percée en public n'est donc pas un héritage de l'époque médiévale. De nombreux témoignages de la fin du Moyen Âge ou de la Renaissance montrent qu'hommes et femmes cherchent la discrétion. Même au XVIIe siècle, période où l'utilisation publique de la chaise percée est davantage attestée, tout le monde n'adopte pas cette attitude publique.
Chaise percée de Madame de Pompadour conservée au Cabinet des Dépêches
La chaise percée est considérée comme un outil nécessaire, mais peu élégant. Au XVIIe siècle, on la désigne donc sous de nombreux euphémismes : "French courtesy" en Angleterre, "Còmoda" en Italie, ou "chaise d'affaires", "commodité", "secret", "selle" (aller à la selle) ou "chaise nécessaire" en France. La garde-robe étant l'endroit où l'on plaçait généralement la chaise percée, "aller à la garde-robe" a fini par signifier "aller à la chaise percée", d'où les expressions "chaise garde-robe", encore couramment employée de nos jours dans les catalogues de matériel médical, voire "fauteuil garde-robe", qui paraît plus confortable. Le mot un "montauban" (un "monte-au-banc" étant devenu désuet) est encore utilisé pour désigner une chaise percée. Une explication à l'utilisation de ce terme pourrait résider dans la phrase "monte au banc" que les mères disaient autrefois à leur progéniture afin qu'ils aillent faire leurs besoins.
Source : D'après Wikipédia - l'encyclopédie libre.
G comme... Gants
Le gant - du francisque want, moufle, mitaine, puise ses origines dans l'Antiquité. Dans l'Odysée, Homère fait mention de Laërte, roi d'Ithaque et père d'Ulysse, qui pour se protéger des griffures des plantes sauvages, en est déjà pourvu. Et, au IVème siècle avant J.C., le philosophe et maître de guerre Xénophon se moque de l'accoutrement des Perses à qui il a livré bataille : "Il ne leur suffit pas de se couvrir la tête, le corps et les jambes, il faut encore qu'ils aient des vêtements de longs poils qui leur couvrent jusqu'aux extrémités des mains et des enveloppes à doigts !" Le gant essentiellement voué au travail, au combat et à la parade, est longtemps le seul apanage des hommes. Au Moyen-Age, les villes vassales ont pour coutume d’offrir un gant au Roi comme acte de soumission. Lors des cérémonies du couronnement royal, l’archevêque bénit et présente une paire de gants au souverain en signe de possession et de loyauté de ses sujets. Au XIIIème siècle, les femmes enfin, se l'approprient. Au point de devenir la pièce incontournable de leur parure. La Renaissance est son âge d'or sous l'influence d'Elisabeth d'Angleterre. Elle met au goût du jour des gants finement ouvragés et piqués de pierres précieuses. Les cours étrangères prennent modèle sur elle au point que ces pièces atteignent très vite des prix vertigineux. C'est ainsi que Catherine de Médicis se met à en offrir aux dames de son entourage. Le comble de la finesse consiste alors à le rouler dans une coque de noix qu'il est de bon ton de suspendre à la taille. Ce fruit étant pour eux symbole de faveur royale, les Anglais vont en perpétuer l'usage jusqu'au XIXème siècle. Joséphine de Beauharnais lance la mode du gant long, attaché par un ruban à sa manche ballon. Puis, c'est la modernité qui dès 1930 impose le gant sexy. Trop soucieuses de leur liberté, les femmes dès lors, rélèvent le gant de la séduction et au même titre que d'autres appâts, cet élément fait partie intégrante de la panoplie de la séductrice.
Source : D'après Historia : De quand ça date ? Décembre 2011 - Janvier 2012.
Complément
En France, les corporations de gantiers, qui datent de 1342, se sont installées surtout dans les régions où se pratiquait l'élevage intensif de chevreaux et d'agneaux, et où l'eau des rivières était pure et propice au tannage, dans le Massif central à Saint-Junien, dans le Dauphiné à Grenoble, le sud de la Champagne, à Niort (chamoiserie), etc...
Aujourd'hui les gants sont fabriqués dans le monde entier. La plupart des prototypes et des petites séries de gants de luxe pour femmes continuent à être fabriqués en France et les productions sont le plus souvent assurées dans les usines d'Europe de l'Est et d'Asie, mais aussi au Canada. Gloversville (de l'anglais glove qui signifie gant) est un centre de fabrication de gants aux États-Unis. Elle a lieu également de plus en plus en Asie de l'Est.
Source : Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Expressions
Jeter le gant : Par allusion à la coutume des anciens chevaliers qui jetaient leur gant ou gantelet, par manière de défi, à ceux contre qui ils voulaient combattre. Des expressions telles que "ramasser le gant" ou bien "relever le gant" signifient d’autre part que l’on accepte le défi
Sans prendre de gant : Agir "sans prendre de gants" est une expression datant de la fin du XVIIIème siècle. Le gant symbolise la précaution et la délicatesse. Ne pas prendre de gants signifie donc que l'on agit sans ménagement, que l'on ne cherche pas à éviter de blesser une personne par des paroles sévères.
Une main de fer dans un gant de velours : Une autorité ferme sous une apparence douce. Ferme, mais diplomate. A l'origine, seule l'expression "une main de fer" était utilisée pour désigner quelqu'un ayant de l'autorité pouvant même être exercée avec rudesse voire violence. Le gant de velours indique que l'autorité, quoique ferme, s'exerce cette fois-ci avec douceur ou diplomatie, avec absence de contrainte.
Cette expression est attribuée à Bernadotte qui, lors d'une entrevue avec le comte d'Artois, prince royal de Suède, aurait dit : "Il faut pour gouverner les Français une main de fer recouverte d’un gant de velours".
Aller comme un gant : Est dit d'un vêtement qui s’adapte parfaitement aux formes et au modèle qui le porte.
Prendre des gants : Nécessité de prendre des précautions pour faire en sorte de ne pas blesser une personne susceptible avec qui l’on a affaire.
Souple comme un gant : Se dit de quelqu’un d’une humeur facile et accomodante. Avec un revers à cette réputation ; celle de quelqu’un qui peut être d’une complaisance servile.
Avoir ou ne pas avoir de gants : Pour une jeune demoiselle avoir perdu ses gants signifiait qu’elle avait eu quelque commerce de galanterie. Ou alors, en témoignage d’amour, le prétendant donnait ses gants à une demoiselle, dans l’espoir qu’elle accepte de l’épouser. A l’occasion d’un épisode de la domination anglaise à Paris, un don de gants fut fait au Parlement. Le don de bonnets et de gants fut institué dans la capitale sous le nom de fondation Morvilliers, du nom de Philippe de Morvilliers.
Source : Site Patrimoine de France.fr