M comme... Mayday ! Mayday !
"Mayday ! Mayday !" C’est sans aucun doute l’alerte qu’aucun pilote d'avion ou de capitaine de navire ne veut faire. La raison est simple : c’est cette expression qui est utilisée internationalement en procédure d’urgence comme signal de détresse durant les communications radio à procédure vocale. A l’origine, le mot "mayday" a été créé en 1921 par Frederick Stanley Mockford, un officier supérieur de la radio à l’aéroport de Croydon à Londres. Ce dernier avait été invité à trouver un mot qui servirait de signal de détresse et qui serait facilement compris par tous les pilotes et le personnel au sol en cas d’urgence.
A l’époque, une grande partie du trafic aérien s’effectuait entre Croydon et l’aéroport du Bourget à Paris. C’est alors l’expression française "m’aider" (version raccourcie de l'expression "venez m'aider") que l’officier a choisi de phonétiquement angliciser pour inventer le signal "mayday". Contrairement à certaines croyances populaires, ce mot n’a ainsi rien à voir avec un jour du mois de mai. Si le mot a été effectivement inventé en 1921, il est à savoir qu’il n’a été officiellement reconnu par l’International Radio Telegraph Convention (IRTC) que six ans après, en 1927 par la Conférence de Washington. Il est également intéressant de savoir que l’équivalent de "mayday" en code Morse est "SOS" et que ce signal de détresse est applicable depuis le 1er janvier 1929 pour les transports aériens et maritimes.
Enfin, il faut également savoir que lorsqu’un pilote doit absolument utiliser le signal "mayday" en cas de graves problèmes à bord, il est tenu de le répéter trois fois de suite, comme l’exige la procédure : Mayday ! Mayday ! Mayday ! Une telle règle a été mise en place pour que le signal ne soit pas confondu avec aucun autre mot ou encore une phrase similaire dans des conditions bruyantes.
Exemple maritime :
"Mayday" est utilisé lors d'un danger grave ou imminent à bord et que des vies humaines sont en danger. Par exemple le navire est en train de couler, il y a le feu à bord. On l'émet jusqu'à ce qu'une station côtière réponde. Dans la mesure où aucune station terrestre n'accuse réception, alors seulement, une station mobile maritime peut le faire, elle le fait sur la même fréquence. Enfin, si un navire en perdition est incapable de transmettre un message de détresse, une autre station peut servir de relais. Lorsqu'une procédure de détresse est en cours, le silence est imposé sur la fréquence utilisée par la station côtière chargée de la coordination des secours (Silence Mayday). A la fin de la procédure le message "Silence fini" sera émis et les communications normales pourront reprendre.
Exemple aéronautique :
"Mayday" est utilisé lorsque des vies humaines sont en danger. Par exemple, l'avion est en feu, certaines commandes principales de vol sont inopérantes, plusieurs des moteurs sont en panne. Le commandant d'un avion de ligne est tenu d'initier une situation de détresse s'il a moins de carburant que la limite légale de 30 minutes (Turbopropulseur et Jet) ou de 45 minutes (moteur à pistons). On peut également passer le code 7700 au transpondeur (signal de détresse).
Les appels de détresse (Mayday) sont généralement utilisés dans les cas suivants :
- incendie à bord (cabine, problème électrique, moteur…) ;
- panne moteur, panne sèche ;
- avarie grave des commandes principales de vol.
Source : Site Daily geek show et Wikipédia, l'encyclopédie libre.