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La Gazette de Nadine

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18 mai 2013

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Je vous souhaite la bienvenue sur la Gazette. Un blog pour parler d'autre chose que de la Provence http://www.passionprovence.org/.

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3 mars 2024

V comme... Valence : la bousculade de la salle Sainte-Madeleine en 1919

La salle Sainte-Madeleine (photo prise en 1970 - Fonds Mémoire de la Drôme). La salle Sainte-Madeleine vue depuis la façade principale. Le 1er juin 1919, des femmes ont sauté des étages avec leurs enfants pensant échapper à un incendie. C’est en réalité la pellicule du film qui avait pris feu et la flamme avait été éteinte.

Le récit 

Ce dimanche 1er juin 1919, après la messe et une procession joyeuse, la foule se presse à la salle Sainte-Madeleine, à Valence, construite six ans plus tôt. Cet imposant édifice est l’un des plus grands de France avec ses 1600 m2 pouvant contenir 6000 personnes, et il sert à des représentations théâtrales, des réunions et des conférences diverses. Cette fois-ci, il a été aménagé pour la projection de “films artistiques”, organisée à 15h par l’évêque, Mge de Gibergues, en hommage à Jeanne d’Arc dont on fête la Sanctification. La salle est presque pleine et le public se répartit entre le parterre et les trois étages de galeries (les deux derniers sont accessibles gratuitement), qui sont accessibles via quatre escaliers tournant à angles droits, larges d’un mètre cinquante et aboutissant au dehors. On estime que 4 000 personnes environs sont présentes, en majorité constitué de femmes et d’enfants, 3 200, contre seulement 800 hommes. Le quotidien catholique "Le Messager de Valence" appelle la population à participer à cette grande manifestation, précisant que l’entrée est gratuite.

A 16h30 la diffusion touche à sa fin quand survient un incident technique. La pellicule vient de prendre feu. La flamme est très vite éteinte, mais il est déjà trop tard. La lueur de l'étincelle a été projetée à l'écran. "Au feu ! Sauve qui peut !" s'écrit alors quelqu'un. Et la panique s'empare de la foule, le mal est fait ! Une grande partie du public, surtout dans les étages cherche à fuir au plus vite. Au parterre, les religieuses seules gardent leur calme et interdisent aux enfants de sortir, ce qui leur sauvera la vie. L’opérateur a beau crier que tout va bien, que le film va reprendre, l’évêque a beau demander à l’orchestre de jouer la Marseillaise pour calmer la foule déchainée, mais rien n’y fait : dans les étages, ce qui suit est indescriptible.

Tout le monde cherche à atteindre la sortie (il n’y a pas de sorties de secours comme aujourd’hui) : les gens se bousculent, tombent dans les escaliers bondés ou sautent par les fenêtres, s’entassent les uns sur les autres. Les fuyards restent aussi bloqués aux portes, qui s’ouvrent uniquement vers l’intérieur… Les plus frêles, femmes et enfants de tous âges notamment, sont vite piétinés et étouffés. 136 personnes perdent la vie dont 96 enfants. Quelques-uns succomberont à leurs blessures dans les jours qui suivent. Ce n’est que vers huit heures du soir que la salle sera totalement évacuée, de nombreuses personnes dirigées vers l’hôpital et les cadavres alignés sur le parvis. 

Le mercredi 4 juin 1919, Valence rend hommage aux victimes. Au Champs de Mars, les cercueils sont alignés. Un long cortège se rend au cimetière Saint Lazare où a été érigée une stèle commémorative qui représente un ange portant une couronne à la main. Monseigneur Emmanuel Martin de Gibergues, mourra de chagrin le 28 décembre 1919. Contre toute réalité, on persiste à évoquer la façade noircie par l’incendie de la salle Sainte-Madeleine, alors qu’il n’y a jamais eu d’incendie. Un service anniversaire sera célébré solennellement à la cathédrale le mardi 1er juin 1920. Les prêtres du diocèse sont invités ainsi que les communautés religieuses, les enfants des écoles et tous les fidèles.

La salle Sainte-Madeleine

En 1913, Mgr de Gibergues décide de la construction à Valence, entre le cours Voltaire et la voie ferrée, d’une grande salle de spectacle. C’est une des premières salles de cette ampleur en France.
Ce théâtre pouvait accueillir 6000 spectateurs et sa scène rivalisait avec celle du Chatelet à Paris.
L’évêché de Valence, maître d’œuvre l’avait fait construire pour abriter les grands congrès diocésains et y programmer quelques spectacles édifiants. 

La salle comprenait quatre galeries et un immense parterre. Grâce aux bancs de bois on pouvait facilement y contenir plus de 6 000 personnes. La scène, l’une des plus vastes de France, pouvait recevoir trois cents personnes et même des animaux. Le peintre Louis Ageron avait réalisé le rideau de scène. L’énorme quadrilatère était l’œuvre de l’architecte Ernest Tracol, 1656 mètres carré au sol, 20 mètres de hauteur, trois galeries. Achevée en 1914, elle sera inaugurée en mai 1919. 
Cette salle sera fermée jusqu’en 1930. Elle servira de refuge aux troupes armées. Elle fut occupée par l’autorité militaire dès le début de la Première Guerre mondiale, elle sert d’abri à environ huit cents artilleurs. Puis, elle a aussi été réquisitionnée durant la Seconde Guerre mondiale vers 1944.
La sécurité n’était plus suffisante. Vers 1960, la ville de Valence l’achète et la démolit vers 1982, pour faire un grand parking, c’est la place Chamfort, rue du Clos Gaillard.

​​​​​​​Source : Geneanet - La bousculade de la salle Sainte-Madeleine à Valence et Archives historiques du diocèse de Valence

 

27 janvier 2024

B... comme Blanche Monnier, la séquestrée de Poitiers

Blanche Monnier

 

Blanche Monnier est née le 1er mars 1849 à Poitiers et morte le 13 octobre 1913 à Blois. Elle est connue pour avoir été secrètement enfermée par sa famille pendant 26 ans. Elle a grandi dans une famille de la bourgeoisie royaliste, son père, Charles-Emile Monnier était ancien doyen de la Faculté de Lettres. Blanche était d’une beauté remarquable et faisait l’objet de beaucoup d’admiration de la part d’un certain nombre de prétendants.  

Le 23 mai 1901, à la suite d’une dénonciation par lettre anonyme, le procureur général de Poitiers ordonne une perquisition chez Madame veuve Louise Monnier, la mère de Blanche au 21 rue de la Visitation.

 

Blanche Monnier 2

 

Blanche Monnier fut découverte, à l'âge de 52 ans par un commissaire, accompagné de trois policiers, ligotée sur son lit, sous-alimentée et dans un état de faiblesse extrême. L'affaire suscite un émoi considérable après la parution du journal L'Illustration du 1er juillet 1901, affichant la photo de Blanche Monnier, amaigrie avec une chevelure particulièrement abondante. Selon Pierre Bellemare "Nouvelles histoires extraordinaires du 28 septembre 2017" la photo aurait été retouchée pour respecter les normes relatives à la pudeur de l'époque. Rapidement une rumeur locale émet l'hypothèse que les motivations de cette séquestration sont liées à une histoire d'amour avec un avocat républicain, Maître Victor Calmeil à laquelle ne consent pas la famille Monnier qui est profondément royaliste. Le père, Charles-Émile, avait été révoqué de son poste de doyen de la faculté des lettres de Poitiers au moment de la crise du 16 mai 1877.

Jean-Marie Augustin, historien de l'université de Poitiers, fait paraître en 2001 "L'histoire véridique de la séquestrée de Poitiers". Il avance une instrumentalisation de ce fait divers par la presse quotidienne dans un contexte politique particulièrement clivant entre les partis politiques républicains et royalistes. En enquêtant sur les éléments du procès, il avance que la "séquestration forcée" est plus nuancée en s'appuyant sur les habitudes et moeurs de la famille Monnier et les témoignages des domestiques.

Dans un documentaire dédié à cette affaire, l'écrivaine Viviane Janouin avance que Blanche aurait eu un enfant de cette union clandestine, et que les parents l'auraient fait disparaître et enterré dans le jardin. Cette version est contestée par Jean-Marie Augustin qui affirme que, selon son enquête, la version la plus probable est que Blanche Monnier était atteinte de troubles mentaux et psychiques, probablement d'anorexie. Sa mère, Louise Monnier, refusait de l'interner dans un asile psychiatrique, par malveillance et par crainte de ternir l'honneur et la réputation de la famille.

 

Louise Monnier

 

Louise Monnier est arrêtée et décède en prison peu de temps après son arrestation, le père Charles-Emile Monnier étant mort en 1882, seul le frère de Blanche, Marcel Monnier, ancien sous-préfet au temps de l'Ordre moral, est jugé dans cette affaire. Le premier procès aboutit au jugement du 11 octobre 1901 du tribunal correctionnel de Poitiers à sa condamnation à quinze mois de prison pour complicité d'actes de violence (la notion de "non-assistance à personne en danger" était inexistante dans le code pénal de 1810). Sa responsabilité étant atténuée compte tenu de l'emprise et la domination excessive de la mère dans la vie familiale. Il est relaxé un mois plus tard en appel en novembre 1901. Ce second procès relatif à la commission par omission met en évidence que Blanche souffre de troubles mentaux (anorexie hystérique, coprophilie, exhibitionnisme, schizophrénie). Lors du procès, les témoignages des servantes justifient leur indifférence par le fait que Blanche Monnier était considérée au sein du domicile familial comme une malade "incurable" et l'administration des soins était inutile. Ses crises nerveuses s'étaient aggravées après le décès du père, puis celui en 1896 de la bonne qui lui administrait les soins élémentaires au quotidien. La cour considère que la mère gardait l'autorité sur sa fille (malgré la pension qu'elle versait à Marcel pour veiller sur sa soeur). Par conséquent, la responsabilité directe du frère pour violence et voie de fait par omission ne peut être établie car ce délit exige un comportement actif (acte de violence), l'omission (défaut de soins, défaut de surveillance, etc...) ne pouvant être assimilée à une violence active qui devait toujours être un fait de commission selon l'article 311 du code pénal. Le tribunal blâme cependant le comportement de Marcel à l'égard de sa soeur. A l'issue de ce procès, Marcel vend tous les biens de la succession de sa mère (à l'exception de la maison sise au 21, rue de la Visitation) et se retire à Ciboure dans les Pyrénées-Atlantiques, conservant une maison de campagne à Migné où il décède en juin 1913.

 

Blanche Monnier 1

 

Blanche a été emmenée à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu où elle a été nourrie et baignée et s’est épanchée joyeusement sur le fait que c’était agréable d’être propre et qu’elle était reconnaissante d’être libre. Par la suite elle sera internée à l'hôpital psychiatrique à Blois durant plus de dix ans, où elle décédera le 13 octobre 1913.

En 1930, l'écrivain André Gide s'inspire de ce fait divers sous la chronique judiciaire "La Séquestrée de Poitiers" en modifiant les noms des protagonistes et pour dénoncer les principes de la bourgeoisie de l'époque.

Source : Notamment Wikipédia

 

 

 

19 juin 2023

M comme... Manuscrit de Voynich

Manuscrit 1

Manuscrit 2

Manuscrit 3

 

Depuis très longtemps, les chercheurs en histoire ancienne et en archéologie tentent de comprendre le sens du mystérieux manuscrit de Voynich. En effet, les spécialistes décrivent cet ouvrage comme le plus mystérieux au monde. Un auteur inconnu a rédigé à la main cet ouvrage avec des symboles mystérieux et des représentations graphiques surprenantes. Rédigé dans une langue inconnue, le mystérieux manuscrit de Voynich se trouve rempli de dessins de flore exotique, d’étoiles et de représentations humaines surprenantes. Les différentes analyses au carbone 14 permettent de dater l’ouvrage comme ayant été écrit au XVème siècle, soit entre l’an 1400 et 1450. Plusieurs propriétaires ont eu le privilège de posséder le mystérieux manuscrit de Voynich. En 1912, Wilfrid Voynich libraire de la banlieue londonienne a par hasard retrouvé ce livre en sa possession. Mais personne avant Voynich n’avait pu déchiffrer l’écriture. Ainsi il émit l’hypothèse que le mystérieux manuscrit contenait un code secret. Cette démarche laissa une trace dans l’histoire. En effet, le livre se nomme communément manuscrit de Voynich depuis cette date. Depuis, les recherches scientifiques ont activement cherché à décrypter les clés du mystérieux manuscrit de Voynich. Aujourd’hui, l’expert en histoire médiévale, Nicholas Gibbs a regroupé un faisceau de preuves qui montrent qu’il s’agit de raccourcis d’écriture. En effet, les grecs puis les romains ont longtemps utilisé un système de ligatures latines. Ainsi il publie un article à cet effet dans la prestigieuse revue littéraire anglaise Times Literary Supplement. Nicholas Gibbs souligne que chaque caractère du mystérieux manuscrit de Voynich représenterait non pas un caractère mais bien un mot abrégé. Ainsi la juxtaposition de tous ces éléments décrirait des remèdes à partir de plantes médicinales. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, ces médicaments naturels aurait usage après de la gente féminine. Ceci expliquerait pourquoi le mystérieux manuscrit de Voynich contiendrait des représentations visuelles féminines parfois dénudées. Ainsi le véritable auteur du mystérieux manuscrit de Voynich avait une connaissance pointue de la médecine naturelle. En effet, il note par exemple une description précise des bienfaits des bains thermaux. Ceci positionne le mystérieux manuscrit de Voynich comme très avant-gardiste pour son époque. Guérir les maladies gynécologiques constituerait le coeur du propos de l’ouvrage de Voynich. Les méthodes évoquées utilisent les différents bains ainsi qu’une hydratation accrue.

 

Source : D'après un article paru dans le site blog.telephone.city

 

 

10 octobre 2022

M comme... Mayday ! Mayday !

MayDay

 

"Mayday ! Mayday !" C’est sans aucun doute l’alerte qu’aucun pilote d'avion ou de capitaine de navire ne veut faire. La raison est simple : c’est cette expression qui est utilisée internationalement en procédure d’urgence comme signal de détresse durant les communications radio à procédure vocale. A l’origine, le mot "mayday" a été créé en 1921 par Frederick Stanley Mockford, un officier supérieur de la radio à l’aéroport de Croydon à Londres. Ce dernier avait été invité à trouver un mot qui servirait de signal de détresse et qui serait facilement compris par tous les pilotes et le personnel au sol en cas d’urgence.

A l’époque, une grande partie du trafic aérien s’effectuait entre Croydon et l’aéroport du Bourget à Paris. C’est alors l’expression française "m’aider" (version raccourcie de l'expression "venez m'aider"que l’officier a choisi de phonétiquement angliciser pour inventer le signal "mayday". Contrairement à certaines croyances populaires, ce mot n’a ainsi rien à voir avec un jour du mois de mai. Si le mot a été effectivement inventé en 1921, il est à savoir qu’il n’a été officiellement reconnu par l’International Radio Telegraph Convention (IRTC) que six ans après, en 1927 par la Conférence de Washington. Il est également intéressant de savoir que l’équivalent de "mayday" en code Morse est "SOS" et que ce signal de détresse est applicable depuis le 1er janvier 1929 pour les transports aériens et maritimes.

Enfin, il faut également savoir que lorsqu’un pilote doit absolument utiliser le signal "mayday" en cas de graves problèmes à bord, il est tenu de le répéter trois fois de suite, comme l’exige la procédure : Mayday ! Mayday ! Mayday ! Une telle règle a été mise en place pour que le signal ne soit pas confondu avec aucun autre mot ou encore une phrase similaire dans des conditions bruyantes. 

 

Exemple maritime :

 

"Mayday" est utilisé lors d'un danger grave ou imminent à bord et que des vies humaines sont en danger. Par exemple le navire est en train de couler, il y a le feu à bord. On l'émet jusqu'à ce qu'une station côtière réponde. Dans la mesure où aucune station terrestre n'accuse réception, alors seulement, une station mobile maritime peut le faire, elle le fait sur la même fréquence. Enfin, si un navire en perdition est incapable de transmettre un message de détresse, une autre station peut servir de relais. Lorsqu'une procédure de détresse est en cours, le silence est imposé sur la fréquence utilisée par la station côtière chargée de la coordination des secours (Silence Mayday). A la fin de la procédure le message "Silence fini" sera émis et les communications normales pourront reprendre.

 

Exemple aéronautique :

 

"Mayday" est utilisé lorsque des vies humaines sont en danger. Par exemple, l'avion est en feu, certaines commandes principales de vol sont inopérantes, plusieurs des moteurs sont en panne. Le commandant d'un avion de ligne est tenu d'initier une situation de détresse s'il a moins de carburant que la limite légale de 30 minutes (Turbopropulseur et Jet) ou de 45 minutes (moteur à pistons). On peut également passer le code 7700 au transpondeur (signal de détresse). 

Les appels de détresse (Mayday) sont généralement utilisés dans les cas suivants :

- incendie à bord  (cabine, problème électrique, moteur…) ;

- panne moteur, panne sèche ; 

- avarie grave des commandes principales de vol.

 

Source : Site Daily geek show et Wikipédia, l'encyclopédie libre.

 

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11 juillet 2022

T comme... Tire-bouchon

Tire-bouchon ancien

 

Un tire-bouchon constitue une outil bien pratique pour ouvrir une bonne bouteille de vin. Cet ustensile courant de la vie quotidienne résulte d’une conception à la fois simple mais efficace. La forme hélicoïdale de la mèche en queue de cochon permet de rentrer dans le liège sans enfoncer le bouchon dans le goulot. Aussi quel cheminement a permis de mettre au point ce mécanisme très utile ?

 

Tire-bouchon du sommelier

 

Le couteau du sommelier comporte généralement une lame utile à différents usages ainsi qu’un tire-bouchon. La France a une belle notoriété pour ses vignobles. Et pourtant il semble que les anglais aient inventé en premier cet outil au cours du XVIIe siècle. Plus particulièrement des armuriers britanniques ont les premiers eu cette idée d’utiliser une mèche hélicoïdale pour enlever le liège sans abimer le vin. Cette forme serait identique à celle d’une pièce métallique utilisée dans l’armurerie. Les membres des guildes de la Cité de Londres auraient improvisé cet usage pour répondre à un besoin d’une nécessité impérieuse : se servir à boire ! Depuis, le chemin parcouru se mesure en kilomètres de liège. En effet, même si on respecte toujours la forme initiale, de nombreuses modifications ont permis de faire évoluer l’objet. Cela a permis d’optimiser le pas de vis du tire-bouchon vers sa taille optimale. Il semble que certaines peintures du Moyen Age montrent des ustensiles servant à percer les tonneaux de vin afin d’accéder à son contenu. L’anglais Samuel Henshall fait honneur à la sensibilité oenologique des britanniques. Aussi en 1795, il déposa ce qui semble apparaitre comme le premier brevet pour fabriquer un tire-bonchon. Il baptisa l’objet de son nom. Aussi la caractéristique du Henshall repose sur une pièce de métal percé avec des crans. Celle-ci se trouve entre la queue de cochon et la tige. Il s’agit d’éviter de trop enfoncer dans le bouchon. D’autre part, l’aspect rugueux permettait d’enlever plus facilement la cire sur le goulot de la bouteille. Par la suite Samuel Henshall s’associa avec Mathew Boulton afin de produire en masse. La production de ce tire-bouchon se fit dans les usines Soho à Birmingham. Depuis, on dénombre une moissons d’amélioration avec plus de 300 brevets aujourd’hui.

 

Tire-bouchon

 

De nombreux mécanismes annexes comme le levier ont permis d’améliorer l’ustensile. Il existe une infinité de variantes pour le tire-bouchon. Il s’agit à la fois d’un objet de déco que d’un outil multifonctions. Bien souvent une poignée permet de lever le bouchon sans forcer. En effet, un bouchon en plastique ou en matériau synthétique a une rigidité accrue. Et cela augmente le frottement au moment de l’ouverture. Il faut donc appliquer une force supplémentaire pour ouvrir la bouteille. Cette action peut créer de l’instabilité. Aussi le levier permet de se protéger contre tout mouvement indélicat. Ainsi la poignée démultiplie l’effort apporté et l’extraction du bouchon se fait en tirant très facilement. Le tire-bouchon avec deux crans permet d’utiliser un point d’appui en cours d’ouverture. Cela facilite le mouvement de bascule sans risque d’accident. Enfin les adeptes de haute technologie pourront utiliser le modèle à gaz.

 

Source : D'après un article paru dans le site blog.telephone.city

 

Vidéo : Le musée du tire-bouchon à Ménerbes dans la Vaucluse

 

4 juillet 2022

C comme... Croque-monsieur

Croque-monsieur

 

Le croque-monsieur serait né dans un bistrot de Paris appelé "Le Bel Âge", situé boulevard des Capucines, en 1901. René Girard, historien, complète dans son livre Histoire des mots de la cuisine française (1947) l’anecdote. Le patron du "Bel Âge", Michel Lunarca, avait hérité du surnom de cannibale par ses concurrents. Un jour, alors qu’il manquait de pain baguette pour faire ses sandwichs, Michel Lunarca improvisa en prenant du pain de mie dans lequel il avait ajouté du jambon et du fromage. Après un passage au four pour ajouter du croquant à son nouveau sandwich, le bistrotier servit ce plat du jour à ses clients. L’un d’entre eux demanda : "Michel, quelle viande y a-t-il dedans ?" Ce à quoi le bistrotier, non sans humour, répondit : "De la viande de monsieur, évidemment !" Cette plaisanterie fit l’unanimité auprès des clients qui demandèrent la même chose. Le lendemain, le sandwich était au menu et Michel Lunarca écrivait sur sa carte son nom : "le croque-monsieur".

 

Source : Site dailygeekshow.com/

 

 

Croque-madame

 

Qu'en est-il du croque-madame ?

 

Un croque-madame ou encore croquemadame est un sandwich de jambon et de fromage, le plus souvent d'emmental, grillé à la poêle ou au four, et surmonté d'un œuf au plat.

C'est une variante du croque-monsieur. L'œuf présent sur la tranche de pain supérieure évoquant les chapeaux que les femmes portaient à l'époque, c'est ainsi que cette recette fut baptisée "croque-madame".

 

Source : Wikipédia, l'encyclopédie libre

 

16 juin 2022

E comme... Elixir de longue vie

Elixir-longue-vie

 

L'élixir de longue vie (Elixir Vitae) est une potion ou une boisson légendaire qui aurait la vertu de prolonger indéfiniment la vie ou de conserver indéfiniment sa jeunesse. La recherche d'un tel élixir est un des buts de l'alchimie.

 

En Chine :

 

Plusieurs souverains de l'antiquité chinoise ont tenté d'obtenir une "panacée" de jeunesse, qui peut se présenter sous forme d’élixir ou de pilule. Pendant la dynastie Qin, Qin Shi Huang envoya l'alchimiste Xu Fu avec cinq cents jeunes hommes et autant de jeunes filles vers les mers orientales à la recherche de l'élixir, mais l'envoyé ne revint jamais. Les Chinois de cette époque croyaient qu'ingérer des matériaux précieux connus pour ne pas s'abîmer, comme le jade, le cinabre ou l'hématite pouvaient conférer la longévité. L'or était considéré comme particulièrement puissant. Dès la fin du IIIe siècle avant notre ère, l'idée d'"or potable" apparaît en Chine, mais il est peu utilisé.

Un livre d'alchimie chinoise célèbre, le Tan Ching Yao Ch’eh attribué à Sun Simiao, décrit en détail la fabrication d'élixirs et pilules d'immortalité (le mercure, le soufre et les sels de mercure et d'arsenic jouent un rôle particulièrement important) ainsi que ceux qui servent au traitement de certaines maladies et à la fabrication de pierres précieuses. Plusieurs des substances qui entraient dans la composition de tels élixirs sont en réalité très toxiques. L'empereur Jiajing de la dynastie Ming mourut de l'ingestion d'une dose mortelle de mercure contenue dans un élixir préparé par ses alchimistes. L'historien britannique Joseph Needham a compilé une liste des empereurs chinois morts d'empoisonnement après l'ingestion d'élixirs. Mais l’alchimie interne, dans laquelle le corps humain remplace le creuset et ses composantes (souffle, essence, esprit etc.) les matières premières, avait remplacé en grande partie l’alchimie traditionnelle dès le Xème siècle.

 

En Inde :

 

Les Véda (ensemble de textes) contiennent des conseils similaires à ceux que l'on peut trouver dans l'ancienne Chine, en particulier la relation entre l'or et une longue vie. Le mercure, qui tient un rôle dans l'alchimie de plusieurs traditions, est mentionné pour la première fois entre le traité Arthashâstra, écrit entre les IVème et IIIème siècles avant J.C., à peu près au même moment où il était mentionné en Chine et à l'Ouest. L'idée de la transmutation des métaux apparaît dans des textes bouddhiques entre les IIème et Vème siècles, à peu près en même temps qu'à l'Ouest. Il est également possible que l'alchimie et la médecine orientées vers l'acquisition de l'immortalité soient arrivées en Inde par la Chine, ou l'inverse. Quoi qu'il en soit, la fabrication des métaux précieux semble avoir été une considération mineure, l'accent étant mis sur la médecine, dans les deux cultures. Mais l'élixir d'immortalité était d'importance relativement mineure en Inde. Les élixirs indiens étaient plus souvent des remèdes pour certaines maladies ou, au mieux, pour favoriser une longue vie.

 

Elixir

 

En Europe :

 

Plus récemment, on a prétendu que l'alchimiste Nicolas Flamel avait découvert l'élixir de jeunesse et l'avait utilisé sur lui-même et son épouse Pernelle. En 1605, François-Annibal d'Estrées remet aux moines de la Chartreuse de Vauvert, à Paris, un manuscrit révélant la formule d'un élixir de longue vie dont nul ne connait l'origine : c'est l'origine de la liqueur appelée chartreuse. Le comte de Saint-Germain, aventurier français du XVIIIème siècle, sur lequel couraient de nombreuses rumeurs, avait selon la légende découvert l'élixir de jeunesse et se disait âgé de plusieurs milliers d'années. Dans les années 1930, le médecin ukrainien Alexandre Bogomoletz (1881-1946) invente son "sérum anti réticulaire cytotoxique", encore appelé "sérum de Bogomoletz", censé favoriser la longévité humaine.

 

Source : D'après Wikipédia - l'encyclopédie libre.

 

1 mars 2022

H comme... Hérode ou l'expression "Vieux comme Hérode"

HerodeleGrand

 

Hérode le Grand

 

Hérode est le nom d’une dynastie de rois qui régnèrent en Judée pendant plus d’un siècle. Le premier de ces rois est Hérode le Grand né l’an 72 avant J.-C. à Ascalon, et surnommé à cause de cela l’Ascalonite. Les règnes des rois nommés Hérode durèrent 166 ans : de l'an 73 avant Jésus-Christ jusqu’en l'an 93 de notre ère.

C’est Hérode le Grand qui, après avoir fait périr sa femme et trois de ses fils, ordonna, lorsqu’il apprit la naissance du Christ, qu'il considérait comme un rival potentiel, le carnage de tous les enfants de Bethléem qui avaient moins de deux ans (Evangile selon Matthieu). Viennent ensuite Hérode-Antipas, tétrarque qui, à la demande d’Hérodiade, sa femme, fit périr saint Jean-Baptiste ; Hérode-Philippe, tétrarque de la Batanée, de la Trachonite et de la Gaulonite ; puis enfin Hérode-Agrippa I, fils d’Aristobule, et Hérode-Agrippa II, que Claude dépouilla du royaume de Judée.

Hérode l’Ascalonite était souvent appelé, par rapport à ses descendants, le vieil Hérode ; c’est de là qu’est venue l’expression proverbiale : "vieux comme Hérode", expression qui se dit plutôt des choses que des personnes. Le vieil Hérode régna jusqu’à l’âge de 69 ans, ce qui était très âgé pour l’époque, car l'espérance de vie d'alors était aux alentours de 50 ans.

 

Methusalem

 

On dit aussi "vieux comme Mathusalem", mais alors ce n’est pas pour les mêmes raisons et c’est toujours en parlant des personnes, car on rappelle par cette comparaison l’âge avancé dans lequel mourut ce patriarche. Né l’an 3317 avant J.-C., il devint père de Lameth à 187 ans, et continua de vivre jusqu’en 2348, l’année même du déluge ; il avait par conséquent 969 ans !

 

Sources : Magazine La France pittoresque et le site lesavaistu.fr

 

30 janvier 2022

C comme... Chromolithographies

Chromo-bouches

 

La chromolithographie est le terme choisi par le lithographe Godefroy Engelmann pour désigner son procédé d'impression lithographique en couleur fondé sur la quadrichromie et à l'origine du procédé d'impression offset qui en a découlé. Engelman avait d'abord proposé le terme de lithocol, qu'il abandonna par la suite. 

 

Dès l'invention du procédé lithographique en 1796 par Aloys Senefelder, se pose la question de la couleur. Senefelder lui-même a imprimé des lithographies en plusieurs couleurs, en utilisant plusieurs pierres, une pour chaque couleur. D'autres essaient de mettre plusieurs couleurs sur la même pierre, cependant avec des succès variables.
Le mérite d'Engelmann sur ses nombreux concurrents est d'avoir mis au point une méthode à la fois théorique : l'emploi des trois couleurs primaires, le bleu, le jaune et le rouge, auxquelles on ajoute le noir, pour obtenir toutes les teintes et les nuances possibles (ce qui constitue toujours le principe de l'impression en couleur d'aujourd'hui autrement dit la quadrichromie), et pratique : la mise au point de presses lithographiques munies de systèmes élaborés pour obtenir un bon repérage des impressions successives. Habituellement le papier est légèrement humidifié, mais Engelmann supprime cette obligation qui occasionne des déformations et donc de mauvais repérages. Il imprime sur les quatre pierres le contour léger du dessin que l'artiste travaillera ensuite pour la couleur. Rien n'interdit du reste d'utiliser un nombre beaucoup plus grand de couleurs.

 

Chromo-coiffure

 

Au cours du XIXe siècle, la chromolithographie (1837) se développe et se perfectionne, touchant tous les domaines dont le commerce, avec toutes les formes de publicités, affiches, cartes commerciales, catalogues, calendriers, images à collectionner. Ce sont les "réclames" dont Aristide Boucicaut (1810-1877) comprit en 1850 l'intérêt pour séduire les enfants afin d'attirer leurs parents dans les grands magasins du Bon Marché. Des images sont distribuées gratuitement. Elles ont pour thèmes les grandes inventions, le tourisme, les jeux, etc... au rythme d'une image nouvelle par semaine. Ces petites images passionnent les écoliers qui les collectionnent dans des albums en les baptisant. Jusqu'aux années 1910, le Bon Marché va multiplier ces images en abordant des centaines de thèmes différents. Boucicaut fit des émules d'abord dans le domaine de l'alimentation notamment dans le chocolat.

 

Provinces-Provence

 

Outre l'imagerie populaire, les images religieuses, morales, patriotiques, largement diffusées par le colportage, se développe l'édition de livres illustrés pour les enfants, des jeux, des images à découper et monter, les cartes géographiques pour les écoles... C'est la grande époque de ce qu'on appelle les Chromos.
Le dessin de lettres ornées, colorées, déformées, va susciter dans le domaine de la typographie une floraison de caractères en plomb fantaisie, utilisés dans la publicité et le titrage. L'impression chromolithographique sur des supports nouveaux, permet d'imprimer des emballages (boîtes de sardines), des plaques de métal. On n'hésite pas à combiner des impressions or, des gaufrages, des découpes.
Les lourdes pierres lithographiques sont remplacées par des plaques de zinc. L'américain Benjamin Day (1838-1916) invente un procédé de teintes en aplat par superposition de trames de valeurs différentes.

 

Fillette-roses

 

En passant le document sous une presse à estamper ont obtint des images couleurs découpées "Découpis" et/ou gaufrées. Puis le Chromo évolue vers les cartes d'anniversaire ou de vœux.
La grande majorité des chromos se présente sous la forme d'un rectangle de 10 à 11 cm maximum. Plus rare des chromos à systèmes ou dépliables en forme de diaporamas ont été très appréciés au début du XXème siècle. Ces formats spéciaux coûteux ont eu des tirages limités moins d'un millier d'exemplaires.

 

Marquis-marquise2

 

La grande époque des chromos entamée vers les années 1880, prend fin dans les années 1920. Le coup de grâce arrive dans les années 1950 avec l'avènement de nouvelles techniques d'impressions. Les chocolatiers continueront à glisser des images dans les tablettes, mais ce ne seront plus des Chromos.

 

Chromo-fillettes

 

Source : D'après Wikipédia l'encyclopédie libre. Texte arrangé par moi-même.

 

Fleurs-chromo7

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