Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

La Gazette de Nadine

Visiteurs
Depuis la création 20 249
Publicité
La Gazette de Nadine
Newsletter
Archives
6 janvier 2018

I comme... Icare

  

Dédale et Icare

 

Dans la mythologie grecque, Icare est le fils de Dédale, célèbre ingénieur athénien travaillant pour le roi de Crète, Minos et de Naupacté, une esclave crétoise. Il existe deux versions du mythe de Dédale et d'Icare.

 

Première version :

 

La reine de Crète, Pasiphaé, s'éprend d'un taureau blanc donné par le dieu Poséidon et demande à Dédale de créer un artifice lui permettant de s'accoupler avec l'animal sacré, requête à laquelle il accède. De cette union naît le Minotaure. Pour cacher le fruit de ce déshonneur, Dédale construit le labyrinthe qui enferme la bête. Celui-ci donne à Ariane l'idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de fuir le labyrinthe après avoir tué le Minotaure. A cause de ses trahisons répétées, Dédale est jeté avec son fils Icare dans le labyrinthe dont il est l'architecte. Ne pouvant emprunter ni la voie des mers pour s'enfuir, celle-ci étant contrôlée par Minos, ni celle de la terre, Dédale eut l'idée, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il mit en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du Soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublia l'interdit et prit de plus en plus d'altitude. La chaleur fit fondre la cire jusqu'à ce que ses ailes finissent par le trahir. Il mourut précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne. Celle-ci est située dans la mer Egée, au sud-est de la Grèce.

 

Deuxième version :

 

Dédale et Icare fuient la Crète dans de petites nefs ; Dédale ayant inventé à cette fin le principe de la voile, jusqu'alors inconnu aux hommes. Mais Icare, navigateur maladroit, fait naufrage au large de Samos. Son corps est retrouvé sur les rives de l'île par Héraclès, qui lui donne une sépulture et renomme Samos et la mer alentour du nom du défunt (Icarie). Cette version est corroborée par Diodore (historien grec), qui précise seulement qu'Icare est tombé par précipitation dans la mer où il s'est noyé. Cette version ne concorde pas avec la légende de la voile noire du vaisseau menant Thésée et les captifs grecs en Crète, et de la voile blanche qu'il oublie de hisser à son retour, provoquant la mort de son père, Egée — cet épisode étant en principe antérieur à celui du vol d'Icare et de Dédale.

 

Source : D'après Wikipédia, l'encyclopédie libre.

 

Icare

 

Publicité
Publicité
23 novembre 2017

J comme... Avoir un Jules

 

Le "Jules" de l’expression a réellement existé. Il s’agit d’une référence directe à une véritable personne qui vécut au XVIIIème siècle dans l’entourage de la reine Marie-Antoinette.

Contrairement à ce que laisse penser le prénom, Jules était une femme, proche de la reine et nommée Madame de Polignac. Femme de Jules de Polignac elle était parfois surnommée le "Jules de la reine". Une intense amitié lia les deux femmes dès 1774. Avec sa confidente Marie Antoinette passait énormément de temps, y compris dans son château du Petit Trianon.

 

Marie-Antoinette

 

La reine Marie Antoinette

 

Madame de Polignac devint duchesse en 1780. Vite jalousée on fit courir la rumeur que les deux amies étaient amantes, en prenant soin de surnommer la confidente "Jules" pour ne pas insinuer trop clairement que la reine était homosexuelle.



Mais, avec la Révolution, la reine dut s’exiler. Elle quitta son amie avec tristesse. Madame de Polignac mourut cinquante jours seulement après la reine.

 

Source : Site grands-meres.net

 

17 novembre 2017

C comme... Chaise percée

 

Chaise percée

 

 

Une chaise percée est un siège dans lequel une ouverture a été pratiquée, généralement circulaire, afin de l'utiliser comme lieu d'aisance. Il s'agit en quelque sorte de l'association d'une chaise et d'un pot de chambre. 

Dans l'Antiquité, on aurait utilisé la chaise percée dans le déroulement de l'accouchement, en particulier lors de la délivrance, pour faciliter l'expulsion du placenta sous l'effet de la pesanteur. C'est un meuble lié à la période moderne. De nombreuses descriptions parlent de l'usage des chaises percées à la Cour de Louis XIV. D'après l'historien Hans Peter Duerr, le fait d'utiliser une chaise percée en public est une marque de puissance  : "Il s'agissait, en fait, d'une forme moderne d'affirmation de sa puissance, destinée à montrer à son hôte le peu de cas que l'on faisait de lui". À la période médiévale, que ce soit en Occident ou au Moyen-Orient, la défécation publique est extrêmement mal vue. On doit se rendre dans un endroit retiré et caché, et ne surtout pas être vu. L'usage de la chaise percée en public n'est donc pas un héritage de l'époque médiévale. De nombreux témoignages de la fin du Moyen Âge ou de la Renaissance montrent qu'hommes et femmes cherchent la discrétion. Même au XVIIe siècle, période où l'utilisation publique de la chaise percée est davantage attestée, tout le monde n'adopte pas cette attitude publique.

 

Chaise_percée_de_Madame_de_Pompadour

 

Chaise percée de Madame de Pompadour conservée au Cabinet des Dépêches

 

La chaise percée est considérée comme un outil nécessaire, mais peu élégant. Au XVIIe siècle, on la désigne donc sous de nombreux euphémismes : "French courtesy" en Angleterre, "Còmoda" en Italie, ou "chaise d'affaires", "commodité", "secret", "selle" (aller à la selle) ou "chaise nécessaire" en France. La garde-robe étant l'endroit où l'on plaçait généralement la chaise percée, "aller à la garde-robe" a fini par signifier "aller à la chaise percée", d'où les expressions "chaise garde-robe", encore couramment employée de nos jours dans les catalogues de matériel médical, voire "fauteuil garde-robe", qui paraît plus confortable. Le mot un "montauban" (un "monte-au-banc" étant devenu désuet) est encore utilisé pour désigner une chaise percée. Une explication à l'utilisation de ce terme pourrait résider dans la phrase "monte au banc" que les mères disaient autrefois à leur progéniture afin qu'ils aillent faire leurs besoins.

 

Source : D'après Wikipédia - l'encyclopédie libre.

 

11 novembre 2017

D comme... Dynamite

 

alfred-nobel-1

 

La dynamite a été inventée par Alfred Nobel (21 octobre 1833-10 décembre 1896), chimiste et ingénieur suédois. Son père était ingénieur militaire. A la fin de ses études, le jeune Nobel se fait une réputation d'inventeur en travaillant avec ce dernier sur les explosifs. Il ouvre un atelier de fabrication de nitroglycérine près de Stockholm, mais son instabilité entraîne plusieurs accidents et la nitroglycérine est désormais interdite en Europe. En 1864, une explosion détruit l’usine et tue le plus jeune frère d'Alfred ainsi que plusieurs ouvriers. Dans les années 1866-1867, il continue seul ses travaux et essaie de remédier à l'instabilité du produit. Il a l’idée d'ajouter des substances absorbantes pour le fixer : il utilise successivement du charbon en poudre, puis de la craie, du sable et encore du Kieselguhr (poudre fossile de diatomées qui sont des microalgues marines qui sécrètent un squelette siliceux).

 

 

dynamite

 

 

Grâce au Kieselguhr, capable de retenir jusqu'à 75% du liquide dangereux, Alfred Nobel fabrique un explosif solide, beaucoup plus sûr. Cet explosif moulé sous forme de bâtonnets enveloppés de papier est baptisé "dynamite" (du grec dynamis ou dunamis qui signifie pouvoir, puissance, auquel a été ajouté le suffixe suédois - it) et breveté le 25 novembre 1867. Alfred Nobel a ensuite mis au point d’autres explosifs en mélangeant la nitroglycérine à d'autres composants neutres ou actifs (soufre, cellulose ou nitrate de sodium). Dès 1871, des usines à dynamite voient le jour dans chaque pays d'Europe et aux Etats-Unis. En 1875, il fait breveter les dynamites dites "gélatines" à base de nitroglycérine et de nitrocellulose. En 1887, il invente la "balistite", une poudre de nitroglycérine pouvant être utilisée comme poudre à canon. Grâce à ces inventions, Alfred Nobel devient le détenteur de 355 brevets, exploités dans les 80 usines implantées dans une vingtaine de pays. L’invention de la dynamite lui a rapporté une fortune considérable. Propriétaire de l'entreprise d'armement Bofors, il a légué son immense fortune à la Fondation Nobel en vue de la création du Prix Nobel destiné à récompenser les personnes ayant rendu un grand service à l’humanité. A noter que lors de son invention, la dynamite était un explosif beaucoup moins dangereux à manipuler que la nitroglycérine ou la poudre noire. Elle est en effet moins sensible aux chocs et nécessite un détonateur pour être utilisée. Cet explosif a été très utilisé à la fin du XIXème siècle dans les domaines de la construction de tunnels, l'exploitation minière et la démolition. La dynamite dite "gélatine", elle, était notamment employée dans les mines et les carrières pour faire sauter des roches très dures. De nos jours, on lui préfère toutefois de nouveaux explosifs plus évolués car avec le temps ou à certaines températures, les bâtons de dynamite laissent suinter de la nitroglycérine liquide, ce qui pose un problème de sécurité sur les chantiers. Voilà pourquoi elle n’est plus commercialisée depuis des décennies.

 

Source : D'après le site Gralon.

 

25 novembre 2014

P comme... Prix Nobel

 

 

Dans son testament, Alfred Nobel demande que soit créée une institution qui récompensera chaque année cinq personnes ayant rendu de grands services à l'Humanité dans les domaines de la physique, de la médecine, de la chimie, de la littérature et de la diplomatie (promotion de la paix dans le monde).
Il lègue l'ensemble de sa fortune (soit 32 millions de couronnes) à la Fondation Nobel et la charge d'en distribuer chaque année les revenus sous la forme de prix. Son testament précise également que "la nationalité des savants primés ne doit pas jouer de rôle dans l'attribution du prix".
Quatre années de tergiversations et l'intervention personnelle du roi de Suède et de Norvège ont été nécessaires pour que la Fondation Nobel voit le jour.
Elle a finalement été créée en juin 1900 et les premiers prix ont été décernés en 1901.
Aujourd’hui encore, le Prix Nobel et son organisation sont financés par les revenus provenant du legs d'Alfred Nobel. Le Prix Nobel est décerné dans 5 disciplines jugées directement utiles à l'humanité.
Il n’existe pas de Prix Nobel de mathématiques car Alfred Nobel avait horreur des mathématiques et n'en comprenait pas l'utilité ! Dans cette discipline, la plus prestigieuse récompense est la Médaille Fields, créée en 1936.
Par ailleurs, un prix en sciences économiques a été créé en 1969 par la Banque royale de Suède (Sveriges Riksbank), en l'honneur d'Alfred Nobel.  Bien que cette récompense soit appelée par abus de langage "prix Nobel d'économie", elle a été créée et financée par d'autres fonds.
Les prix sont actuellement décernés pendant le mois d'octobre et la cérémonie de remise des prix a lieu le 10 décembre, jour anniversaire de la mort d'Alfred Nobel (décédé le 10 décembre 1896).
Le Prix Nobel ne peut pas être remis de manière posthume.
Les lauréats reçoivent chacun 10 millions de couronnes suédoises (soit plus d'un million d'euros), dont ils disposent librement et qui leur permettent surtout de poursuivre leurs recherches sans subir de pressions financières.

Source : Site Gralon

 

Publicité
Publicité
7 décembre 2013

M comme... Moulin à café

 

Moulins-café

 

Source : Article paru dans le magazine Femme Actuelle.

 

C'est un peu la solution de facilité de vous présenter un article scanné, mais pourquoi pas ? Comme il date un peu, les prix indiqués sont en francs, mais vous l'avez remarqué.

  

3 décembre 2013

R comme... Responsabilité

Responsabilité

 

A méditer !

 

2 juillet 2013

G comme... Gants

 

Gants-Cuir-Templiers

 

Le gant - du francisque want, moufle, mitaine, puise ses origines dans l'Antiquité. Dans l'Odysée, Homère fait mention de Laërte, roi d'Ithaque et père d'Ulysse, qui pour se protéger des griffures des plantes sauvages, en est déjà pourvu. Et, au IVème siècle avant J.C., le philosophe et maître de guerre Xénophon se moque de l'accoutrement des Perses à qui il a livré bataille : "Il ne leur suffit pas de se couvrir la tête, le corps et les jambes, il faut encore qu'ils aient des vêtements de longs poils qui leur couvrent jusqu'aux extrémités des mains et des enveloppes à doigts !" Le gant essentiellement voué au travail, au combat et à la parade, est longtemps le seul apanage des hommes. Au Moyen-Age, les villes vassales ont pour coutume d’offrir un gant au Roi comme acte de soumission. Lors des cérémonies du couronnement royal, l’archevêque bénit et présente une paire de gants au souverain en signe de possession et de loyauté de ses sujets. Au XIIIème siècle, les femmes enfin, se l'approprient. Au point de devenir la pièce incontournable de leur parure. La Renaissance est son âge d'or sous l'influence d'Elisabeth d'Angleterre. Elle met au goût du jour des gants finement ouvragés et piqués de pierres précieuses. Les cours étrangères prennent modèle sur elle au point que ces pièces atteignent très vite des prix vertigineux. C'est ainsi que Catherine de Médicis se met à en offrir aux dames de son entourage. Le comble de la finesse consiste alors à le rouler dans une coque de noix qu'il est de bon ton de suspendre à la taille. Ce fruit étant pour eux symbole de faveur royale, les Anglais vont en perpétuer l'usage jusqu'au XIXème siècle. Joséphine de Beauharnais lance la mode du gant long, attaché par un ruban à sa manche ballon. Puis, c'est la modernité qui dès 1930 impose le gant sexy. Trop soucieuses de leur liberté, les femmes dès lors, rélèvent le gant de la séduction et au même titre que d'autres appâts, cet élément fait partie intégrante de la panoplie de la séductrice.

 

Source : D'après Historia : De quand ça date ? Décembre 2011 - Janvier 2012.

 

Paire-de-gants-Empire

 

Complément

 

En France, les corporations de gantiers, qui datent de 1342, se sont installées surtout dans les régions où se pratiquait l'élevage intensif de chevreaux et d'agneaux, et où l'eau des rivières était pure et propice au tannage, dans le Massif central à Saint-Junien, dans le Dauphiné à Grenoble, le sud de la Champagne, à Niort (chamoiserie), etc...

Aujourd'hui les gants sont fabriqués dans le monde entier. La plupart des prototypes et des petites séries de gants de luxe pour femmes continuent à être fabriqués en France et les productions sont le plus souvent assurées dans les usines d'Europe de l'Est et d'Asie, mais aussi au Canada. Gloversville (de l'anglais glove qui signifie gant) est un centre de fabrication de gants aux États-Unis. Elle a lieu également de plus en plus en Asie de l'Est.

 

Source : Wikipédia, l'encyclopédie libre.

 

Galeries-Lafayette-Ganterie

 

Expressions

 

Jeter le gant : Par allusion à la coutume des anciens chevaliers qui jetaient leur gant ou gantelet, par manière de défi, à ceux contre qui ils voulaient combattre. Des expressions telles que "ramasser le gant" ou bien "relever le gant" signifient d’autre part que l’on accepte le défi

 

Sans prendre de gant : Agir "sans prendre de gants" est une expression datant de la fin du XVIIIème siècle. Le gant symbolise la précaution et la délicatesse. Ne pas prendre de gants signifie donc que l'on agit sans ménagement, que l'on ne cherche pas à éviter de blesser une personne par des paroles sévères.

 

Une main de fer dans un gant de velours : Une autorité ferme sous une apparence douce. Ferme, mais diplomate. A l'origine, seule l'expression "une main de fer" était utilisée pour désigner quelqu'un ayant de l'autorité pouvant même être exercée avec rudesse voire violence. Le gant de velours indique que l'autorité, quoique ferme, s'exerce cette fois-ci avec douceur ou diplomatie, avec absence de contrainte.
Cette expression est attribuée à Bernadotte qui, lors d'une entrevue avec le comte d'Artois, prince royal de Suède, aurait dit : "Il faut pour gouverner les Français une main de fer recouverte d’un gant de velours". 

 

Aller comme un gant : Est dit d'un vêtement qui s’adapte parfaitement aux formes et au modèle qui le porte.

 

Prendre des gants : Nécessité de prendre des précautions pour faire en sorte de ne pas blesser une personne susceptible avec qui l’on a affaire.

 

Souple comme un gant : Se dit de quelqu’un d’une humeur facile et accommodante. Avec un revers à cette réputation ; celle de quelqu’un qui peut être d’une complaisance servile.

 

Avoir ou ne pas avoir de gants : Pour une jeune demoiselle avoir perdu ses gants signifiait qu’elle avait eu quelque commerce de galanterie.  Ou alors, en témoignage d’amour, le prétendant donnait ses gants à une demoiselle, dans l’espoir qu’elle accepte de l’épouser. A l’occasion d’un épisode de la domination anglaise à Paris, un don de gants fut fait au Parlement. Le don de bonnets et de gants fut institué dans la capitale sous le nom de fondation Morvilliers, du nom de Philippe de Morvilliers.

 

Source : Site Patrimoine de France.fr

 

Gants-de-prestige

 

16 juin 2013

F comme... Femme à barbe

 

3712651215

 

Clémentine Clatteaux naquit dans la campagne vosgienne, au bord de l'étang de Bouzey, à côté des ruines de l'abbaye de Chaumouzey, le 5 mars 1865. Vingt ans plus tard, elle épousait un boulanger de Thaon-les-Vosges, et après quelques années, joignait à la boulangerie, un fond de café. Son mari étant de santé précaire, il dut laisser son commerce, mais le café prit une magnifique extension. Dès l'âge de 18 ans, Clémentine avait vu sa lèvre supérieure s'orner d'un duvet prometteur. Bien vite, elle dut se faire raser le menton, mais par fantaisie, elle garda la moustache. Un jour de Pentecôte, elle se rendit avec des amies à la foire de Nancy. Sur le cours Léopold, il y avait nombre de barraques foraines et bien sûr, celle de la traditionnelle, femme à barbe. Les jeunes femmes entrèrent et pour la modique somme de 15 centimes, purent regarder le phénomène. Laissons parler Clémentine : "Un phénomène mal lèché, ni homme ni femme qui n'a même pas l'excuse d'être Auvergnat ! (sic). J'ai pour cette femme qui se montre, une pitié qui doit se trahir sur ma physionomie, car m'ayant fixée, elle se penche vers moi et me dit : "Madame, vous avez plus de barbe que moi !". Symphatique ou jalouse, la foraine donne à Clémentine une recette infaillible pour se débarrasser des poils superflus. Cette dernière retourne à Thaon bien décidée à essayer l'onguent pour éviter "l'ennuyeux recours du rasoir". Elle n'était pas le seule à être allée à la foire et dans son café les plaisanteries vont bon train. Un nommé Oscar parie qu'elle ne laissera pas pousser sa barbe. Un pari de 25 louis, 500 francs, une somme pour l'époque ! Elle accepte le défi. On essaie de la dissuader, elle tient bon. Cependant, elle ne paraît pas au café pendant la période délicate de la première pousse. Mais, dit-elle, "bientôt, le poil d'un impeccable châtain, comme ses cheveux, s'adoucissait, prenait du velouté, s'ondulait mollement. Mon mari prenait plaisir à me caresser, et moi-même je ne voyais pas ce nouvel ornement de mon visage sans une coquetterie amusée et satisfaite".

 

Clémentine Delait

 

Elle saute le pas et se montre au café qui bientôt ne désemplit pas. Ce fut des Vosges puis de toute la Lorraine qu'on vint la voir. Un ami fit des cartes postales. En deux mois, la France connaissait Clémentine. Quant aux 500 francs du pari, ils ne lui furent jamais remis, ce qui gâcha la vie d'Oscar et ternit sa mémoire. Rapidement, Madame Delait fut si connue, que le grand Barnum, lui-même, jeta les yeux sur elle et voulut la produire en Amérique. Mais c'était une femme de coeur. Elle refusa cet engagement mirobolant (3 millions de l'époque) pour ne pas abandonner son mari malade. Elle le gâtait, lui offrit un attelage avec un joli poney pour sa promenade, un grand jardin pour s'aérer et tout cela grâce à la vente des cartes postales ! En 1903, on lui propose d'entrer dans la cage aux lions de la ménagerie Camillius. Sa famille proteste, mais par bravade, elle accepte. Un train spécial amène la population au chef-lieu. On lui fait une ovation. "J'étais belle et j'entendais les murmures d'admiration des hommes".

 

Clémentine Delait dans la cage aux lions

 

Dans la cage, elle fait une partie d'écarté et la gagne, une lionne passe au-dessus de sa tête, un photographe prend un cliché tandis qu'elle lève sa coupe de champagne. Elle renouvelle l'exploit à Saint-Dié et à Charmes. Là, elle vend des cartes postales à travers les barreaux de la cage. Mais avoue-t-elle, "les lions n'étaient plus là". On la choisit pour être marraine d'une portée de jeunes lionceaux. Tout cela faisait les gros titres des journaux. Elle avait le sens de la publicité. Notre héroïne avait tout pour être heureuse, mais elle caressait un désir : s'habiller en homme. Ce qui semble aujourd'hui si naturel dépendait alors... du ministre de l'Intérieur. Combes accéda à sa demande et dit paraît-t-il à ses collègues : "De cette citoyenne qui n'a pas droit au vote, faisons une femme qui porte culotte et que sa barbe serve d'exemple à toutes ces bigotes rétrogrades qui se battent autour des bénitiers". Discours bien dans la note du temps. Bien des quiproquos devaient naître de cette façon de s'habiller, audacieuse pour l'époque. Porter le pantalon n'était pour elle qu'un simple caprice et Clémentine tenait fort à clamer sa féminité. Si elle se vante d'être une épouse modèle, elle ne dédaigne pas pour autant les succès auprès du sexe fort. Elle a des admirateurs, car dit-elle, "la nature ne m'a pas marchandé aucun des avantages de la femme". Elle est coquette, ses cartes le prouvent, qui la représentent en fort jolies toilettes. Un jour de Carnaval, déguisée en marquis d'opérette, le visage et la barbe dissimulés sous un loup de velours noir, elle a bien des admirateurs dont l'Oscar, le parieur malchanceux qui est tout déconfit quand il soulève le masque de la belle. Un autre jour, elle enferme un gendarme trop galant dans sa cave et fait mettre sur la trappe quelques caisses de bière. Le pauvre homme jura que l'on ne l'y reprendrait plus. Il ne fallait pas lui déplaire. En femme de poids (100 kg à 40 ans), elle vous mettait à la porte un consommateur aviné en quelques minutes. On ne s'y frottait pas deux fois. Le temps passait, la France entière aimait Clémentine. Le célèbre docteur Bertillon (empreintes digitales) publiait de savants rapports à son sujet, des hommes se faisaient tatouer son visage sur la poitrine, bref, la gloire ! En 1922, pour la santé de son mari, elle s'intalle à Plombières-les-Bains. L'accueil est triomphal. Pour elle, on ouvre l'Enfer, arrivée des sources d'eau chaude. Cela ne se faisait que pour les personnalités. Elle habite près du presbytère : 11, rue Grillot, là elle vend des dentelles, de la lingerie et bien sûr, ses fameuses cartes postales. Elle en édita ainsi plus de soixante-dix dans tous les costumes et toutes les situations possibles, chacune marquée de fameux "exigez la cachet de Madame Delait". Les anciens habitants de la station se souviennent de l'avoir vue broder au métier, à l'ombre de l'église, en face de chez elle. N'ayant pas d'enfant, elle avait adopté une petite fille, Fernande, qu'elle aimait tendrement. Clémentine se plaisait dans les villes d'eau. Elle fut l'hôte de Vittel où on la présenta au roi d'Espagne et au souverain d'Egypte. A Contrexéville, le shah la combla d'attentions, l'invita à sa table. Après 1928, date du décès de son époux, elle revient à Thaon où elle prend un bar "Le café de la femme à Barbe". En 1932, pour l'agrément de Fernande, elle accepte de s'exhiber à l'étranger. Son premier voyage est pour Londres, où elle se produit à l'Olympia, au milieu d'autres phénomènes. Elle y cherche un logement modeste, pour éviter les frais d'hôtel, car elle ne jette pas l'argent par les fenêtres. La même année, elle reçoit un accueil enthousiaste à Paris, elle y devient l'amie d'une femme tronc qu'elle défend un jour "contre les impertinences d'un visiteur". En 1933, elle est à Vichy où, pendant la saison hippique Léon Voltera créait "le Grand Prix de la Femme à barbe". On lui donnait alors, dit-elle, 44 ans alors qu'elle en avait 68. Sa barbe de 35 cm était, comme elle, toujours jeune. Elle s'embarque pour Belfast où elle retrouve la courtoisie et la correction qu'elle avait appréciées à Londres. Elle finit sa vie au foyer de Fernande. Un trémoin disait l'avoir rencontrée avec une belle barbe blanche qui effrayait un peu les enfants. Elle mourut à Epinal, d'une attaque en pleine rue, le 19 avril 1939. En 1969, pour la 30e anniversaire de sa mort, Thaon créa le musée de la femme à barbe.

 

Source : D'après un article paru dans la revue Cartes Postales et Collections n°115 - 1987.

 

Clémentine Delait au jardin

Clémentine Delait au salon

469253342

 

7 juin 2013

E comme... Esperluette

 

esperluettes-ampersand

 

L’esperluette ou esperluète, appelée aussi perluette, perluète ou de nos jours "et commercial", désigne le logogramme &. Elle résulte de la ligature des lettres e et t , soit "et" et possède la même signification. Son inventeur serait Tullius Tiron, le secrétaire de Cicéron, mais on ne retrouve ce signe typographique dans aucun de ses manuscrits. On cite aussi Alde Manuce, un imprimeur-libraire installé à Venise qui a révolutionné l’imprimerie, outre par cette création, par le format qu’il a donné à ses livres, en particulier l’in-octavo, plus petit, moins cher et plus maniable que les in-quarto ou in-folio. A l’origine, cette graphie ligaturée était utilisée par les copistes médiévaux, qui se servaient de nombreuses autres abréviations.

Il semble que l’esperluette ait été considérée comme la 27ème lettre de l’alphabet jusqu’au XIXème siècle. Selon le "Trésor de la langue française", le &, dernière lettre de l’alphabet, était appelé ète, et à l'école, les enfants apprenaient à réciter l’alphabet en ajoutant après la lettre Z, les mots latins "et, per se, et"  ("et, en soi, et'") prononcés "ète-per se-ète", qui se serait transformé en "et, per lui, et". L’appellation du caractère & aurait découlé de cette habitude sous la forme de : perluète ou esperluette.

 

Source : D'après Wikipédia l'encyclopédie libre.

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Publicité